Le travail...et le falciforme

Parce que les factures n’attendent pas

Salut à tous

Je voulais aborder le sujet du marché du travail et de la maladie chronique.

Pour le faire, je vais parler de mon expérience personnelle ainsi que ce dont j'ai appris a travers le temps.

Prenez note que mes conseils sont à prendre avec une pincée de sel.

Elles ne remplacent nullement les conseils d'un professionnel de la santé.

Capiche?

Je me dégage donc de toute catastrophe personnelle résultant de la lecture de cet article.

Mes emplois

J'ai commencé à travailler à la milliseconde que j'ai eu mes 16 ans.

J'ai travaillé

  • dans la restauration rapide (McDonald gang)

  • dans la vente de vêtements

  • dans les sondages

  • pour le gouvernement (Ministère de l'emploi et de la Solidarité sociale)

  • Et présentement, je travaille dans un hôpital comme agent admin.

La question qui tue

La question à laquelle je vais tenter de répondre est:

Est-ce que parler de sa maladie à son employeur en vaut la peine?

Selon mes parents

Dans la communauté noire, en général, on ne parle pas de ses problèmes.

À personne.

Donc, c'est normal que leur conseil à eux soit de cacher son anémie.

PARCONTRE

Selon moi, c'est un conseil qui fonctionne tant et aussi longtemps que l'on ne tombe pas malade.

C'est un conseil que j'aurais suivi si ma prise de l'Hydrea (médicament) avait fonctionné.

C'est un conseil que j'aurais suivi si je n'avais pas de traitements d'aphérèse aux six semaines

Le problème, c'est les absences.

Quand l'on commence à avoir un taux d'absence élevé, il faut penser à une autre stratégie.

Mon expérience

Aaaaaaah,

Je vais séparer les type d'employeurs.

Employeurs A: Que je vais appeler affectueusement, les employeurs "Tu rentre et tu sors"

Employeurs B: Que je vais appeler les métiers d'avenirs

Employeurs A

Ce sont des employeurs avec un taux de roulement élevé (donc beaucoup d'embauche te beaucoup de départs).

C'est à dire que les employés rentrent et partent sans régulièrement

C'est à dire qu'ils n'ont aucun mal à trouver d'autres personnes qualifiés pour travailler à ta place si tu ne fais pas l'affaire.

C'est-à-dire que t’accommoder, en cas d'absence ou autre, coûte beaucoup plus cher que ce que tu ne leur rapporte.

Dans cette catégorie:

  • Restauration rapide

  • Les magasins de vente de détail

  • ou autre emploi que tu occupe pendant tes dans ta jeunesse pendant les études (ex. centre d'appel).

Parler de ta maladie à ces endroits-là, selon mon expérience, est une perte de temps.

Anecdote:

Une entreprise que je qualifie d'Employeurs A savait pour mon anémie.

J'ai été renvoyée après une hospitalisation de trois jours, une semaine plus tard.

Comme par hasard, j'ai été congédié car, je cite,

"Ma personnalité ne concordais plus avec celle de l'entreprise" .

Quand tu n'est pas syndiqué, les employeurs peuvent être vraiment rigolos avec leurs raisons de renvoi.

Garde ta dignité.

Ils s'en fichent de ton anémie.

Employeurs B

Les employeurs importants

Eux ont su pour mon anémie après deux-trois hospitalisations.

En général, c'était bien reçu.

Ils appréciaient ma transparence.

Ils étaient aussi content de savoir que je ne manquais pas le travail pour des raisons futiles.

Comment je l’annonçais mon anémie falciforme

Avec une chorale, une trompette, et des confettis.

Un peu de sérieux

À mon embauche, j'ai reçu un questionnaire de santé. J'ai déclaré mon anémie falciforme. Cela m'a beaucoup aidé, car pendant la période de COVID-19, j'étais considérée déjà comme une personne immunodéficiente. Et, j'ai été traitée en conséquence.

Mon choix personnel: certains patrons savaient que mes absences étaient dues à l'anémie falciforme.

Que c'est bien contrôlé avec des médicaments, mais que quelque fois (surtout en hiver) j'ai besoin de quelques jours de repos pour me ressaisir.

Je leurs disaient aussi que l'anémie ne m'a jamais empêché d'apporter ma contribution dans n'importe quelle entreprise.
Que j'étais disponibles pour les questions, et que je les remerciaient de la confiance dont il me faisaient part.

J'adore travailler.
Je suis très sociale, et j'ai une joie de vivre débordante.
Souvent, mes employeurs avaient déjà eu le temps de s'attacher à moi lors de l'annonce de ma maladie.

L'impact au travail

Lorsque que j'avais du retard à cause des hospitalisation, je faisais du temps supplémentaire pour palier au manque.

Aussi, le plus possible, j'essayais de demander à une amie de me remplacer avant de "caller" malade.

Bref, je faisais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas que mon absence ne soit catastrophique pour l'entreprise.

Les collègues

Eux ne savaient pas. Ils n'ont pas besoin de savoir.

Mais, si tu sens que tu veux en parler à des collègues, parles-en d'abord à ton patron.
Pour éviter que ce soit un collègue qui en parle au patron en premier…


Le patron

Ne va pas l'annoncer à ton superviseur. Va l'annoncer au patron de ton superviseur.
Idéalement, à celui qui t'a embauché.
Je tiens à dire que ton patron à le devoir de tenir ta confession confidentielle.

Conclusion:

J'encourage la transparence que pour des employeurs de la catégorie B

Mais, je tiens a préciser que c'est des conseils personnels.

C'est tout pour aujourd'hui!!


xoxo

Mlle Falciforme

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Tu pose trop de questions aux urgences !!!!!!

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Aphérèse !??!